Samedi 22 avril, bonjour à vous.
Un peu de calme.
Ce matin, tôt, la voisine arrose les fleurs sur sa fenêtre. Seul, le bruit de l'eau qui dégouline le long du mur, me parvient de l'extérieur.
A l'intérieur de mes oreilles, j'entends comme un bruit lointain d'autoroute d'un côté et de centrale électrique de l'autre si tant est que je puisse analyser ces sons incessants et étranges.
J'appelle à l'aide mon coeur. Maistro, s'il te plait, mets un peu d'ordre dans tout ce brouhaha. Seul le coeur a le pouvoir pour moi, de transformer en chant mélodieux, ces sons incessants, compagnons indésirables du jour et de la nuit.
Cette semaine, j'ai encore du fuir ma maison à cause du bruit intolérable des travaux sous les fenêtres.
Fuir la maison ne me plait pas. Mais, j'ai préféré utiliser la situation à mon avantage. J'ai profité pour me promener dans la campagne, avoisinant le village où habite une de mes filles.
Je longe d'abord la route, les voitures, les cars et les camions me frôlent,
je presse le pas, le bruit des moteurs, des freins et des klaxons m'agresse. Je réalise qu'inconsciemment, comme pour me protéger, je baisse la tête et la rentre dans les épaules, telle une tortue.
Un peu plus loin, sur un pilier à l'entrée d'une maison, un chien en béton se dresse, il a une patte en fer, sa silhouette se découpe sur un ciel si bleu, que je déborde d'émotions.
Ah, émotions, si diverses, si imprévisibles, bonnes et moins bonnes, vous m'êtes chères cependant.
Désolée pour nos amis les bêtes, mais ce chien en béton je le préfère ce matin à tous ses congénères qui sautent sur les grillages, à mon passage en aboyant, et me font sursauter.
Je presse le pas, je ne sais pas vraiment où je vais mais je sais que je vais trouver au bout de ce chemin, un peu de calme, un peu de répit auditif.
Les cascades de glycines et de lilas dans les jardins embaument l’air ensoleillé.
Ils rivalisent dans les tons de blancs et mauves. Le spectacle est superbe.
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Les murs projettent des ombres de différentes formes sur le trottoir, je m'amuse à mettre un pas tantôt dans l'ombre, tantôt dans
la lumière. Croyez-moi , si je me retourne soudain, il ne reste aucune trace de mes pas ni dans l'une, ni dans l'autre. Absolument rien, comme si mon passage ici n'avait jamais eu lieu.
Enfin, me voici dans le chemin des champs. Instinctivement, je redresse
la tête. Les bruits de la ville s'estompent peu à peu, le calme commence à m'inonder, ouf, enfin, j'y suis. Les herbes, les coquelicots, les boutons d'or, les iris, pissenlits, maintes et maintes autres petites créatures florales dont j'ignore le nom m'invitent à prendre quelques clichés, comme si je ramassais un trésor. Jamais je me lasse d'admirer ces rouges francs, ces variétés multiples de tons de verts ou ces pâles couleurs jaunettes. Dans un champs, un ballon dégonflé d’enfant, a volé presque à l’identique les couleurs jaunes et mauves des fleurs voisines, un spectacle pour le moins étonnant à cet endroit. Au bout de la route, un tapis jaune et vert semble marquer l'arrêt du chemin, il s'agit d'un magnifique champs de moutarde.
Des milliers d'abeilles apprécient sans nul doute ce champs de plaisir. Et, moi, sans nul doute je me laisse bercer par ce doux bourdonnement. L'instant est délicieux, si précieux, comme éphémère.
Les papillons, en majorité couleurs pâles jaune-orangés, papillonnent dans ce paysage doux à mon coeur.
La mode semble être aux jaunes dans cette nature.
Le foulard orange moiré, en soie d’une grande douceur et si légère me caresse la joue et brille dans le soleil. L’air est parfois encore un peu frais. Mes amis me l’ont offert hier, un présent de leur voyage en Indes.
Il est un temps pour aller ici, il est un temps pour aller là, je rentre donc chez ma fille. Je croise une cinquantaine d'enfants qui se rendent au stade municipal (je suppose)
Je viens de lire dans
la revue France Acouphènes , un article, je cite : " Les acouphènes ou sonorité
continue dans l'oreille ...... menacent particulièrement les professeurs et directeurs d'établissements scolaires ...... A la maison, ma fille chante à sa fille "Tu es une poupée de cire, une poupée de sonsssss."
Un grand merci à mes proches du soin qu'ils ont pour moi. Je vous aime.
Marie
Diaporama
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